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Mort de Jean-Marie Le Pen : « Nous ne serions pas là sans lui », saluent les sénateurs RN

Très affaibli depuis quelques mois, le décès de Jean-Marie Le Pen, à 96 ans, ce mardi 7 janvier, n’a été une surprise pour personne. Ironie de l’histoire, c’est le jour des commémorations des 10 ans des attentats de Charlie Hebdo, que le fondateur du Front national s’est éteint.  En janvier 2015, le « Menhir » déclarait ouvertement « ne pas être Charlie », qualifiant l’hebdomadaire de journal « d’extrême-gauche ».

De nombreuses polémiques et des condamnations pour des propos racistes, antisémites ou homophobes auront émaillé sa carrière politique qui ne souffre d’aucune comparaison en termes de longévité. Elu député français pour la première fois en 1956 sous la IVème République, il a participé à cinq élections présidentielles et accédé une fois au second tour.

« Fondateur du Front National en 1972, il avait hissé, dans l’adversité et l’opprobre, ce petit parti patriote sans moyens ni avenir, au rang des formations politiques qui comptent et, c’est incontestable, ne laissait personne indifférent », a salué dans un communiqué le Rassemblement national.

Sur X, le président du RN, Jordan Bardella a rendu hommage à celui qui s’est « engagé sous l’uniforme de l’armée française en Indochine et en Algérie, tribun du peuple à l’Assemblée nationale et au Parlement européen, il a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté ».

Ce n’est qu’en 2014 que deux élus FN font leur entrée au Sénat, David Rachline et Stéphane Ravier. « Je suis un fidèle. Je suis sénateur aujourd’hui (…) c’est grâce à Jean-Marie Le Pen. C’est lui, au départ, qui m’a convaincu à 35 ans de sortir de chez moi pour aller coller des affiches, distribuer des tracts pour porter le message national, pour alerter les Français sur les dangers de la politique d’immigration », a témoigné sur BFMTV, Stéphane Ravier.

« Je garde le souvenir d’un homme adorable »

« Nous ne serions pas là sans lui », confirme le sénateur RN du Pas de Calais, Christopher Szczurek, élu en 2023 comme deux autres élus RN, Joshua Hochart (Nord) et Aymeric Durox (Seine-et-Marne).

Plutôt que les outrances sur lesquelles les sénateurs RN ne souhaitent pas revenir lorsqu’on les interroge, Christopher Szczurek préfère mettre en en avant « l’héritage politique d’un visionnaire qui a mis sur le devant de la scène trois dangers contemporains : l’immigration, l’islamisme et l’insécurité ». L’élu du Pas-de-Calais a adhéré au Front national en 2007 et a filmé pendant deux ans, le fameux « journal de bord » de Jean-Marie Le Pen. « Je garde le souvenir d’un homme adorable qui même après la rupture avec Marine nous a toujours félicité pour nos victoires électorales ».

Sur X, Aymeric Durox voit dans le fondateur du FN « un repère inamovible, une vigie nous prévenant des tempêtes à venir, mais comme Cassandre, condamné à n’être jamais cru, ou trop tard ». « Jean-Marie Le Pen n’est plus, mais ses prédictions sur l’avenir de notre pays vivront toujours. A nous de nous battre pour qu’elles ne surviennent jamais ».

« Les constats qu’il faisait à l’époque sont devenus une réalité pour tous, aujourd’hui »

Le qualificatif de « visionnaire » revient également dans l’hommage de Joshua Hochart qui salue « une figure politique majeure de la Vème République ». « Inlassable défenseur de l’identité et de la souveraineté de la France, il a su incarner le courage et porter l’espoir de millions de Français. Son parcours et sa vision resteront dans l’Histoire », estime-t-il. Adhérant au Rassemblement national en 2018, Joshua Hochart confie « avoir beaucoup de respect pour les militants qui collaient des affiches alors que le parti faisait 2%. Les constats qu’il faisait à l’époque sont devenus une réalité pour tous, aujourd’hui ».

 

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